La taille

Variétés basques rencontrées: PELOA = port assez ouvert;  BELXA = port érigé; XAPATA = port très ramifié.
L’espèce est adaptée aux sols profonds et homogènes. Préfère les terrains bien drainés. Le cerisier est sensible aux gelées de printemps bien que la fleur puisse résister à des températures de l’ordre de -4°C. Le stade le plus sensible reste celui du petit fruit en formation (-1°C).
CONDUITE
Le gobelet multi-branches
Formation:
1- Plantation: 1° rabattage
Après la plantation en novembre, un premier rabattage est effectué en février / mars à 40 cm du sol. Les 3 ou 4 yeux situés immédiatement sous le point de rabattage démarrent. L’erreur à éviter est de rabattre beaucoup
trop haut.
2-Fin mai /début juin: 2° rabattage
Il se fait à 20 cm sur les pousses les plus vigoureuses (celles qui ont poussé d’au moins 40 cm). Le but est de multiplier le nombre de charpentières. Il en faut de 8 à 12. C’est l’étape la plus importante de la formation du gobelet multi-branches.
3-Fin de la 1° feuille
En février-mars de la 2° feuille, il faut rabattre les charpentières vigoureuses, n’ayant pas été rabattues précédemment.
Ensuite ….
Si en fin de 2° année la forme définitive n’est pas acquise (manque de ramifications) pratiquer des incisions.
Elles se font à la mi-février, à 1 à 2 cm au dessus des bourgeons à bois sur 1/3 de la charpentière. Dans 80% des cas il y aura des repercements.
Taille en vert les 3 premières années: les charpentières sont effilées en enlevant les verticilles latéraux.
Les années suivantes:
Pas de Taille de fructification habituellement pratiquée. les arbres vieillissants peuvent avoir besoin d’une taille d’élagage après récolte?. Une extinction des bouquets de mai pourraient être envisagée si les variétés se
révèlent être alternantes.

thhfg

Le gobelet ouvert
Le principe de formation est le même que précédemment. En fin de 2° feuille l’objectif est d’atteindre 5 à 7 pousses. En 3° et 4° feuilles on incline les branches (poids, attachage) à 45°. (inconvénients: travail entre rangs plus difficile).
Le gobelet traditionnel
Se forme sur 3 à 4 charpentières. Il nécessite un seul rabattage à la plantation. puis celles-ci sont systématiquement taillées pour provoquer des repercements étagés, qui sont à leur tour systématiquement taillés. → retard très important de mise à fruit.

Source: Juliette Démaret, technicienne arboriculture en bio

 

La taille du cerisier est un sujet qui porte à controverse car il existe différentes pratiques. La règle concernant les fruitiers à noyaux est de ne jamais tailler pendant le repos hivernal.

Le cerisier est connu pour supporter assez mal la taille; ses plaies causant d’abondants écoulements de sève. Ces coupes sont aussi une porte d’entrée aux maladies et champignons.

On peut distinguer la taille de formation qui vise à créer le futur port de l’arbre, son squelette. Elle s’effectuerait durant les 3 premières années.

La taille d’entretien se ferait de préférence au moment de la récolte et viserait à couper des branches tombantes, viellissantes, poussant vers le centre ou des branches secondaires trop nombreuses qui s’entrecroisent.  Cette « taille en vert » (en pleine végétation) permet aussi d’atténuer l’alternance, mais nos cerisiers sont peu touchés par cette fluctuation des productions d’une année sur l’autre.

En résumé:
  1. 1.  L’éclaircie : Pour mûrir, les fruits ont besoin de lumière. Éclaircissez de manière à aérer la ramure et à répartir harmonieusement les rameaux.
  2. 2.  Le rajeunissement : Les beaux fruits sont portés par le bois jeune. Conservez les pousses nouvelles et éliminez les plus vieilles, peu productives.
  3. 3.  La simplification : Quand les petites brindilles commencent à ressembler à du corail tant elles sont tortueuses, la sève circule mal. Supprimez une partie de ces courtes pousses brouillonnes.
  4. 4.  La compensation : Pour limiter la tendance des arbres à produire un an sur deux : une année d’abondance, qui les épuise est suivie d’une année de misère pendant laquelle ils se reposent. En taillant judicieusement, il est possible de réguler ces à-coups de production.Taillez tous les deux ans, l’hiver qui suit une année de faible production (et de forte végétation) ; vous éliminerez un bon nombre de boutons floraux, donc de fruits à venir. La production restera bonne. L’arbre moins chargé aura moins besoin de se reposer l’année suivante. L’autre hiver (celui de forte production et de faible végétation), contentez-vous de supprimer les branches gênantes.